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Bollywood Superstars, Histoire d’un cinéma indien : exposition au Quai Branly, Paris

6 novembre 20239 min read

Cette année, Le musée du Quai Branly organise une gigantesque exposition retraçant l’histoire cinématographique de l’Inde. Avec des soirées exceptionnelles, concerts, spectacles, visites, ateliers, DJ set et cours de danse, le musée vous plonge dans la culture ainsi que les traditions de l’Inde depuis les débuts du grand écran jusqu’à nos jours.

Avec plus de 1500 films produits par an, dont une partie exportée sur tous les continents, l’Inde est aujourd’hui le premier producteur de cinéma au monde. L’exposition Bollywood Superstars retrace plus d’un siècle de cinéma indien depuis ses sources mythologiques et bartistiquess jusqu’aux icônes du « tar-system »  contemporain. Une scénographie immersive fait entrer le visiteur dans les scènes de danse et les palais des films historiques, proposant un dialogue constant entre objec=ts patrimoniaux et cinéma. Plus de 200 oeuvres – peintures, figurines d’ombres, costumes, photographies – illustrent les arts populaires, les récits et les influences artistiques qui ont donné naissance à l’univers éblouissant et infini des cinémas indiens. 

 

En 1896, les spectateurs découvrent les images animées, moins d’un an après les premières projections des frères Lumière à Paris. Rapidement, et tout au long du 20e siècle, l’Inde invente son propre cinéma en puisant à la source des arts narratifs et des spectacles populaires. Suivant la tradition des conteurs itinérants, des théâtres d’ombres  et des spectacles de lanternes, les premiers films s’inspirent d’histoires mythologiques vielles de plus de 2000 ans et sont montrés de village en village, dans des salles ambulantes.

 

Le cinéma devient un nouveau dispositif permettant de faire sortir les dieux des temples et de les rapprocher des fidèles. C’est aussi un moyen d’échanger un regard avec des images divines vivantes, avec toute l’importance religieuse que possède la vue (darshan) dans la civilisation indienne. Dans cette section, le visiteur a la possibilité de manipuler une lanterne magique conçue pour l’exposition et projetant une œuvre sur plaque de verre exécutée par Gitanjali Rao, artiste et réalisatrice de film d’animation. Il peut également entrer dans la salle en kaléidoscope où se répètent à l’infini les chorégraphies de danses régionales que le cinéma a réadaptées.


Au début du 20e siècle, l’Inde est une colonie britannique divisée par les langues, les identités régionales  et les religions. Comment produire alors un film capable de s’adresser à tout et de toucher le vaste marché indien ? Pour relever ce défi et dans le contexte d’une construction nationale naissante, les premiers films vont remonter aux racines du pays, incarner des dieux et des héros historiques tout en s’inscrivant dans la longue tradition artistique indienne.

 Fortement influencé par l’iconographie et le style dramatique des « images de calendrier » imprimées par les presses Ravi VarmaDundiraj Phalke dit Dadasaheb Phalke (1870-1944) réalise les premiers films mettant en scène des divinités hindoues, donnant naissance au cinéma mythologique. Pour illustrer le passage des images imprimées aux images animées, un ensemble exceptionnel de chromolithographies et de peintures originales de Ravi Varma est présenté ici, en regard des films mythologiques muets, puis des séries télévisées à effet spéciaux

tirées des épopées hindoues. Bientôt, ce sera le film historique qui offrira au cinéma indien ses plus grands succès, adaptant à l’écran les faits d’armes et la vie sentimentale des souverains de l’âge d’or de l’histoire nationale. Bijouxsculpturescostumes et objets d’art illustrent ici la grandeur des cours mogholes et rajputes, magnifiées par les classiques du film historique. Des extraits de Mughal-E-Azam (de K. Asif, 1960) sont notamment projetés parmi un ensemble d’objets historiques spectaculaires : robes de cours, écrans ajourés de palais, armures d’apparat et jade sertis de pierres précieuses. Une salle de projection propose ensuite une pause dans le parcours pour évoquer un tout autre cinéma, celui de la nouvelle vague indienne à travers des extraits de l’œuvre de Satyajit Ray, à sa manière « superstar » du cinéma d’auteur et reconnu dans le monde entier.

La dernière partie du parcours s’ouvre avec les années 1970 et les « singles screens » cinéma, qui se développent dans le sillage des premiers grands films à succès de l’industrie de Bollywood. Sholay (de Ramesh Sippy, 1975) classique éternel, hisse au sommet l’acteur culte Amitabh Bachchan  dans l’un des premiers films « masala« . A la manière du mélange d’épices masala, le film mêle les genres pour offrir un ensemble complet  et intense  d’émotions . Mais ce sont avant tout les interprètes adulés du public  qui font le succès des films en Inde. Nul autre star-system au monde ne suscite une telle ferveur. Qu’elles soient installées ou montantes =, les vedettes populaires ont la caapacité d’émouvoir le spectateur d’un simple mot, d’un geste ou d’un regard. Une installation rend hommage a quelques unes des plus grandes stars à partir d’une sélection de scènes iconiques des décennies 1970 à 2010.


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Par Mathéo Iachvili, de la Team Lucydelic

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