À l’occasion d’un récent don de cinq œuvres et d’un ensemble d’archives, le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme de Paris vous propose de redécouvrir l’artiste à travers une présentation mêlant les collections du musée et des prêts.
Sous la plume du critique Chil Aronson, Esther Carp (1897-1970) est une « des femmes-peintres les plus douées de l’École de Paris ». Née à Skierniewice, non loin de Varsovie, en 1897, Esther Carp grandit dans une famille de musiciens. Marquée par la force chromatique de Van Gogh, elle développe très vite une œuvre singulière, d’abord avec le groupe d’avant-garde Yung Yiddish, puis en évoluant librement sur la scène parisienne des années vingt avec des compositions colorées qui prennent souvent pour thème la musique, le souvenir de scènes religieuses ou, plus intimement, sa chambre-atelier.
En 1940, très fragilisée, elle effectue un premier séjour en hôpital psychiatrique qui lui permettra d’échapper à la déportation ; cet internement sera suivi par d’autres, dont un de 1964 à 1970, année de son décès. Malgré cela, Esther Carp a poursuivi jusqu’à la fin une œuvre à la luminosité intense. Après un parcours labyrinthique dans le musée, on découvre enfin les œuvres tant attendues de l’artiste
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, 71, rue du Temple 75003 Paris.
Du 8 mars 2022 au 15 octobre 2023. Tarifs : de 7€ à 10€
https://mahj.org/fr/programme/esther-carp-2821
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