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Expo : Past Disquiet – plongée dans les mobilisations artistiques anti-impérialistes

6 mars 20248 min read

Découvrez une exposition captivante au Palais de Tokyo : « Past Disquiet : Musées, Exil et Solidarité ». Venez explorer les récits fascinants d’artistes engagés et quatre cas emblématiques de musées solidaires, témoignant d’une époque de luttes et d’émancipation à travers l’art.

Au cœur de la vibrante scène artistique du Palais de Tokyo réside une exposition qui transcende les frontières de l’art conventionnel pour offrir une immersion dans les mouvements anti-impérialistes des années 1960-1980. « Past Disquiet : Musées, Exil et Solidarité » est bien plus qu’une simple exposition ; c’est un voyage à travers les méandres de l’histoire, où l’art devient le porte-voix des luttes pour la liberté et la justice sociale.

Vue d'une partie de l'exposition Past Disquiet - Photo : Jaïs Elalouf

 

Initiée par les chercheuses et curatrices Kristine Khouri et Rasha Salti, cette exposition documentaire retrace les histoires méconnues de quatre « musées en solidarité » ou « musées en exil », qui ont joué un rôle crucial dans le soutien aux luttes d’émancipation des peuples opprimés à travers le monde. Ces musées itinérants, souvent conçus comme des manifestations artistiques, ont incarné la solidarité internationale notamment en Palestine, au Nicaragua, Chili et en Afrique du Sud.

 

Au fil des salles, les visiteurs sont invités à découvrir des documents d’archives, des photographies, des œuvres d’art et des témoignages poignants qui retracent ces moments de mobilisation artistique.

English cover of bi-lingual catalogue for International Art Exhibition for Palestine, Beirut, 1978 with artwork by Julio Le Parc.

L’exposition met en lumière des événements historiques marquants tels que l’Exposition internationale d’art pour la Palestine en 1978 à Beyrouth, qui a servi de catalyseur à cette exploration fascinante.

 

« L’inquiétude est aussi notre immunité contre la nostalgie. L’exposition est une invitation à faire le point et à réfléchir sur les échecs de ces impressionnantes mobilisations de l’imaginaire, de la créativité et de l’action audacieuse »

Kristine Khouri et Rasha Salti.

Cette citation évoque la nature de l’exposition, qui va au-delà de la simple rétrospective. Elle invite à réfléchir sur le rôle de l’art dans la société et sur sa capacité à susciter des changements politiques et sociaux.

Recto of the poster for the exhibition Art pour le peuple du Nicaragua at the Musée d’Art et d’Essai [today Palais de Tokyo], Paris, 1981, Courtesy: Gontran Guanaes Netto.

En mettant en lumière l’engagement des artistes pour des causes humanitaires et en explorant les réseaux transcontinentaux qui ont façonné ces mouvements, « Past Disquiet » offre une perspective unique sur l’histoire de l’art et son impact sur le monde qui nous entoure.

Pour aller plus loin et  mieux appréhender le contexte des luttes évoquées dans l’exposition, voici quelques repères historiques significatifs :

  • Révolution Sandiniste au Nicaragua (1979) : Le renversement du régime dictatorial au Nicaragua par le Front sandiniste de libération nationale en 1979 marque un tournant dans l’histoire politique de l’Amérique centrale. Cependant, les espoirs de changement ont été entachés par une guerre civile et une intervention soutenue des États-Unis. Depuis son accession au pouvoir en 2007, Daniel Ortega dirige le Nicaragua d’une manière critiquée. Malgré les idéaux de redistribution des richesses et d’égalité sociale portés par les sandinistes, son régime a été accusé de mettre en place une gouvernance autoritaire, réprimant violemment toute forme d’opposition.

  • Coup d’État de Pinochet au Chili (1973) : Le coup d’État militaire de 1973 au Chili, dirigé par le général Augusto Pinochet, a mis fin au gouvernement démocratiquement élu de Salvador Allende. Cette période sombre de l’histoire chilienne est marquée par des violations massives des droits de l’homme et une répression brutale contre toute opposition politique.

Poster for the exhibition Les Artistes Chiliens et les travailleurs de Renaults-flins [Chilean Artists and the workers of the Renault-Flins], 1974, designed by Chilean artist Pedro Uhart, in solidarity with the immigrant workers at the Renault factory. 

Courtesy: Pedro Uhart.

 

 

  • Apartheid en Afrique du Sud : Le régime de l’apartheid, qui a débuté en 1948, a instauré une politique de ségrégation raciale en Afrique du Sud, privant les citoyens non blancs de leurs droits fondamentaux. La lutte contre l’apartheid a été marquée par des manifestations pacifiques, mais aussi par une répression violente de la part du gouvernement.
Judy Seidman/ Medu Art Ensemble, 1982. Source: Medu Art Ensemble Consolidation Project, Historical Papers Research Archive,University of the Witwatersrand, South Africa. Licensed under CC BY-NC-SA 3.0.
  • Organisation de Libération de la Palestine (OLP) : Fondée en 1964, l’OLP est une organisation politique et paramilitaire palestinienne qui a joué un rôle central dans la lutte pour l’autodétermination du peuple palestinien. Ses efforts pour obtenir la reconnaissance internationale et la création d’un État palestinien indépendant ont été marqués par des périodes de conflit et de négociations avec Israël.
Couverture de Filastin Biladi, une publication sur abonnement éditée par le bureau de l’OLP à Tokyo, 1981. Crédit : Misako Nagasawa et Toshio Sato.
Les artistes Jamil Shammout et Michel Najjar peignent la bannière pour « l'Exposition internationale d’art pour la Palestine » à l’Université arabe de Beyrouth, 1978. Crédit: Claude Lazar.

Cette exposition captivante résonne avec les défis contemporains et inspire à l’action. « Past Disquiet » est une ode à la puissance de l’art comme instrument de changement et de transformation sociale.

 

Dates et horaires :

Du 16 février 2024 au 30 juin 2024

Ouvert de 12h à 22h les lundis, mercredis, vendredis, samedis et dimanches, et de 12h à minuit les jeudis.

 

Adresse :
Palais de Tokyo
13, avenue du président Wilson
75116 Paris 16

 

Accès
Métro ligne 9 station « Iéna » ou « Alma-Marceau »

 

Tarifs :
Tarif réduit : 9€
Plein tarif : 12€

 

palaisdetokyo.com  

 

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