L’intérêt de la science est grandissant concernant les plantes médicinales, ces végétaux dotés de composants chimiques aux effets bienfaisants. La recherche a permis depuis des siècles d’affiner la connaissance que l’on a sur leurs propriétés et leur utilisation, afin de permettre une meilleure prise en charge des symptômes. En phytothérapie, cela a permis d’utiliser certaines parties de la plante : sa racine, ses graines ou encore ses feuilles. 

La thérapie par les plantes

La grande propriété des plantes est qu’elles soignent en partant de la racine du mal. Sous condition d’une bonne utilisation, celles-ci offrent une solution efficace aux troubles physiques, mentaux et psychiques que l’on peut rencontrer. 

Ainsi, le rôle de l’herboriste consiste à élaborer différents types de remèdes intervenant à la fois sur l’esprit, le corps et les émotions. Cela nécessite donc une connaissance approfondie des propriétés complexes des plantes et de leur mode d’utilisation.

A chaque maux sa plante

De nombreuses plantes médicinales existent et permettent d’apporter une réponse aux maux de chacun :

Les plantes toniques

Afin de renforcer la vitalité, les (1) plantes toniques sont les plus appropriées. Elles agissent sur la circulation, en stimulant l’énergie ou le moral. Ces plantes rééquilibrent l’organisme, surtout en cas de stress, de surmenage ou de déséquilibre. Le millepertuis est, par exemple, un tonique nerveux avec des effets antidépresseurs puissants. L’ashwagandha, le scutellaire, l’ortie et l’aubépine sont aussi très populaires.

(2) Les plantes antioxydantes agissent puissamment sur l’oxydation des cellules en stoppant la formation des radicaux libres. Le romarin et le chardon-Marie sont de puissants antioxydants.

(3) Les plantes astringentes et tonifiantes aident à protéger les tissus des pertes hydriques et des inflammations. Elles aident à calmer l’inflammation des muqueuses et à réduire l’excès de mucus ou en externe pour tonifier la peau (boutons, saignements). L’hamamélis, la rose ou la sauge en sont de parfaits exemples. Les plantes anti-inflammatoires telles que la salsepareille ou le piment de Cayenne sont aussi utilisées pour calmer l’inflammation.

(4) Les plantes styptiques, comme l’alchémille, ont une action hémostatique, permettant ainsi l’arrêt des saignements. 

Afin d’agir sur les inflammations et les irritations, les troubles digestifs et respiratoires, on utilise les (5) plantes mucilagineuses, ou dites émollientes, qui produisent une substance gélatineuse qui agit comme un pansement sur l’intestin. La guimauve officinale, le plantain, le fenugrec, la molène, les graines de chia sont des plantes mucilagineuses couramment utilisées dans ce cas.

Les plantes protectrices

Afin d’agir sur la digestion, on trouve (6) les plantes amères qui activent le récepteur de l’amertume sur la langue et les sucs gastriques. Celles-ci préservent la santé du microbiote intestinal en équilibrant la flore intestinale et le transit, permettant une meilleure absorption des nutriments et l’élimination des déchets. L’intestin, qui joue un rôle fondamental dans le système digestif, contient énormément de cellules immunitaires et de nombreux neurotransmetteurs ; il est donc essentiel de préserver la flore intestinale, afin de stimuler les défenses du corps et la santé psychique, qui y est étroitement liée.

(7) Les plantes expectorantes, comme la grande aunée ou la molène, fluidifient le mucus, apaisent les spasmes et facilitent l’expulsion des sécrétions par la toux. Les plantes pectorales, qui soulagent les bronches ou les poumons, et les antitussives, qui calment la toux, sont aussi considérées comme expectorantes

(8) Les plantes diurétiques, utilisées pour drainer les tissus et nettoyer les voies urinaires en cas d’infection, augmentent la production d’urine et son écoulement. Les plus utilisées sont le pissenlit, le gaillet gratteron, le buchu et les soies de maïs.

(9) Les plantes antimicrobiennes existent aussi. Elles sont antibactériennes, antivirales et antifongiques, inhibent l’action des micro-organismes pathogènes, renforcent les facultés de récupération du corps et limitent toute infection. Le calendula et l’ail sont les plus efficaces.

Les plantes relaxantes et décontractantes

(10) Les plantes dites adaptogènes, comme l’éleuthérocoque, l’astragale ou la réglisse, ont un puissant effet tonique, en agissant sur le stress physique et émotionnel, en favorisant la récupération physique et un certain équilibre physique et émotionnel.

Toute une gamme de (11) plantes sédatives, comme la valériane, la passiflore, la laitue sauvage ou l’ashwagandha agissent sur le système nerveux et son bon fonctionnement. Elles ont un effet relaxant sur le corps et l’esprit. 

Les (12) plantes carminatives, comme la cardamome ou le fenouil, agissent sur les spasmes. La salsepareille, par exemple, a des propriétés anti-inflammatoires, et la guimauve officinale, plante mucilagineuse, calme les maux d’estomac. Ces plantes apaisent les spasmes gastro-intestinaux, la douleur, et facilitent l’expulsion des gaz.

Aussi, les (13) plantes antispasmodiques, comme l’igname sauvage, décontractent les muscles et calment les spasmes. Elles agissent sur l’estomac et les autres muscles lisses et soulagent plus généralement les tensions musculaires.

Les plantes, ces végétaux encore source de mystère, de curiosité et de méfiance, s’avèrent être une source de bienfaits pour notre santé. Grâce à leurs particularités uniques et complexes, elles sont un cadeau de la nature, un cadeau inestimable auquel il incombe de porter une attention particulière pour développer le bien-être de notre corps, mais aussi celui de notre esprit !

Fabienne Bes – Lucydelic Team

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